L’auberge rouge est un fait divers qui ensanglanta le début du XIXème siècle. Michel Peyramaure, avec sa rigueur habituelle, est remontée à l’origine de l’horreur et nous livre une fois de plus, cela pourrait presque être lassant si ce n’était pas si agréable, un magnifique roman.
L’histoire de l’auberge rouge
L’auberge de Peyrebeille est située dans une région isolée du Massif Central, entre l’Ardèche verte et la ville du Puy, à environ 1000 mètres d’altitude. Région isolée par la neige l’hiver, peu fréquentée l’été. Parfois, des voyageurs s’égaraient… Ils disparaissaient corps et âme. Victimes du froid, du brouillards fréquents en cette région… Les corps ? Dévorés par les bêtes sauvages. Ses explications contentaient la plupart des habitants et les autorités elles-mêmes.
Il faudra attendre le crime de trop, et la présence d’un témoin oculaire qui couchait dans la grange, sur la paille, et assista au dépouillement d’un corps, puis à son transport sur une charrette, pour que soit enfin connu la sordide et terrible vérité. Le couple d’aubergistes, aidé par un ou deux complices, tuaient les voyageurs isolés, qui faisaient halte à l’improviste, pour les dépouiller de leurs richesses.
Pourquoi faut-il le lire ?
C’est cette histoire de l’auberge rouge de Peyrebeille que Michel Peyramaure nous raconte ici avec brio. Particulièrement bien documenté, le livre nous replonge dans l’ambiance de ce début de XIXème siècle, où les pouvoirs publics ont du mal à asseoir leur autorité sur les provinces les plus isolées. Les crimes, sanglants, feront frémir les plus endurcis d’entre nous. Ici, rien à voir avec les films, plutôt tournés en dérision, sur l’auberge rouge. Avec Michel Peyramaure, vous plongez dans l’Histoire… Et basculez dans une horreur qui glace le sang, mais ne terrifie jamais.