Avec l’archiduc sans frontière, Jean-Louis Sarthou nous présente, non sans romance, la vie d’un personnage historique ambivalent et méconnu du grand public, Louis-Salvator de Habsbourg, hériter à la couronne du puissant et vénérable empire austro-hongrois.
L’histoire de l’archiduc sans frontière
Louis-Salvator n’est pas un prince comme les autres. Peu attiré par les fastes et le cadre rigide de la cour impériale, il décide de fuir définitivement Vienne suite à un drame personnel. Voyageur infatigable, scientifique à la curiosité insatiable, homme à la fois bourru et d’une simplicité déconcertante, il parcourt les côtes et îles de la Méditerranée, rédigeant plusieurs ouvrages qui trouvent aujourd’hui encore leur place dans les bibliothèques de nombreux universitaires.
S’il y a un lieu où Louis-Salvator aime poser ses valises, c’est bien Majorque. Se voulant l’héritier spirituel d’un ancien mystique, il bâtit sur les ruines de son monastère un immense domaine qui deviendra un véritable laboratoire social, scientifique et culturel.
Proche des grands de son temps, ami de Jules Verne et de Sissi, la célèbre impératrice, il cherche sa place entre deux mondes : celui où il est né, au crépuscule de sa grandeur, et celui où il se meut sans parvenir à s’y fixer vraiment.
Pourquoi faut-il le lire ?
La lecture de ce roman a été un véritable bonheur. J’y ai découvert le portrait d’un homme complexes, dont les grandes idées le tiraillent entre les différents mondes dans lesquels ils évoluent : celui qui l’a vu naître, ceux auxquels il aspire.
Le travail documentaire, impressionnant, ne nuit en rien à la fluidité de la narration. Une dimension romanesque, qui évoque un sombre complot, ne vient que renforcer l’immersion du lecteur. La vérité histoire emprunte parfois les chemins d’une vraisemblance dont rien ne prouve qu’elle soit fausse.
Avec L’archiduc sans frontière, Jean-Louis Sarthou nous offre un roman historique de grande qualité.