À l’ouest rien de nouveau est un roman / témoignage sur l’horreur des tranchées durant la première guerre mondiale.
L’histoire d’à l’ouest rien de nouveau
Paul Bäumer, en 1914, est un jeune lycéen de 19 ans. Endoctriné par son professeur, il s’engage avec tous ses camarades pour participer aux combats contre les ennemis du Reich. Ils imaginent la guerre comme une épopée patriotique, où la bravoure se conjugue à l’héroïsme. Mais Paul, face à l’horreur des combats, à l’incurie de l’Etat-Major et à la bêtise de ses chefs qui confine bien souvent à la cruauté, va vite déchanter.
Le jeune homme, après un entraînement de dix semaines, est envoyé au front et se retrouve sous les ordres du caporal Himmelstoß, un homme mesquin, lâche et cruel. Les tranchées ne sont plus que des chaos de boue et de terre, des cratères envahis par les rats et parcouru par un inextricable entrelacs de fils barbelés. En tant que soldat, être amené à sacrifier sa vie pour ses arpents de vide prend une dimension d’inutile et d’absurde.
Le retour à l’arrière, le temps d’une permission, crée chez Paul un profond malaise. Les préoccupations de l’arrière lui semblent futiles et égoïstes, loin de son quotidien, et il sent qu’un fossé s’est creusé entre ses proches et lui : ils n’appartiennent plus au même monde.
Pourquoi faut-il le lire ?
À l’ouest rien de nouveau, s’il parle de guerre, n’est en rien un roman l’exaltant. Bien au contraire. Eric Maria Remarque, de son véritable nom Erich Paul Remark, a connu l’enfer de la « der des der » et est en revenu profondément meurtri, plus dans son âme que dans sa chair. En dénonçant un quotidien horrible et misérable, en détaillant les horreurs provoquées par les armes de destruction massive, les gaz, les obus, en évoquant la fraternité désespérée d’hommes qui n’ont plus rien à perdre, car ils ont déjà tout donné et renoncé à tout, en signifiant la dimension injuste et arbitraire d’une mort qui peut les frapper à chaque instant, Eric Maria Remarque fait de ce roman historique de qualité un plaidoyer bouleversant pour la paix.
Période : Première Guerre mondiale