Les naufragés de l’île Tromelin, d’Irène Frain, est un véritable plaidoyer contre l’esclavagisme.
L’histoire des naufragés de l’île Tromelin
Au XVIIIème siècle, de nombreuses îles de l’Océan Indien étaient encore inhabitées, et chaque traversée en bateau était une aventure en soi. Ainsi, le navire L’Utile, battant pavillon français, transportait une cargaison illégale d’esclaves quand il s’échoua près d’un confetti de terre perdu au milieu des mers.
L’équipage européen et les esclaves vont devoir cohabiter pour survivre, chaque tracas de la vie quotidienne devient une épreuve presque insurmontable : trouver de l’eau potable, dénicher de la nourriture, allumer un feu…
Après maints efforts, un radeau est construit. Mais il est trop petit pour embarquer tout le monde. Les Européens embarquent, promettant aux esclaves de revenir les chercher. Empêchés par divers évènements, ils n’en feront rien… Ce n’est que huit ans plus tard que, par hasard, on découvre huit survivants : sept femmes ainsi qu’un bébé. Mais où sont passés les autres ? Que s’est-il passé en huit ans ? Ce terrible fait-divers a profondément ému de nombreuses personnes, dont le célèbre Condorcet.
Pourquoi faut-il le lire ?
Les naufragés de l’île Tromelin est une histoire vraie, rapportée et romancée par Irène Frain. Les conditions terribles de la traite des noirs est ici relatée avec justesse et émotion : l’auteur sait trouver les bons mots, et n’exagère pas le trait pour éveiller chez le lecteur un excès de sentimentalisme.
Le travail de documentation réalisé par Irène Frain sur cette affaire est colossal : elle a épluché les journaux de bord et témoignages écrits des survivants, et s’est appuyée aussi sur les recherches archéologiques.
Les naufragés de l’île Tromelin a obtenu le grand prix du roman historique de la Banque Palatine