L’épopée des Croisades, en Occident, nous est pour l’essentiel connue grâce aux chroniques des Francs qui ont réalisé des voyages en Terre Sainte ou qui ont accompagné seigneurs et souverains. Mais quid du point de vue oriental dans cette interaction longue de près de deux siècles ?
L’histoire de Les croisades vues par les arabes
Ce livre d’Amin Maalouf n’est pas à proprement parler un roman, mais plutôt une collecte de chroniques réalisées par des arabes, et s’étalant tout au long des croisades. On y découvre alors une autre lecture de cette époque mouvementée, bien plus complexe que ce qui pourrait y paraître au premier abord. Amin Maalouf, philosophe libanais, homme d’Histoire et de culture, a recensé puis romancé différents témoignages de première main.
De la prise de Jérusalem lors de la Première Croisade à la chute de Saint-Jean d’Acre en 1291, deux siècles d’Histoire cohabitent dans ce récit d’une grande qualité.
Pourquoi faut-il le lire ?
Nous n’avons généralement, en Occident, qu’un seul point de vue, celui de nos ancêtres qui ont apporté leur propre témoignage. Amin Maalouf, homme d’Orient imprégné de culture occidentale, n’est pas dans la même posture qu’un historien européen qui, malgré son intégrité, verra son objectivité influencée par son héritage culturel. Amin Maalouf, évidemment, n’a pas le monopole de l’objectivité. Mais il apporte une vision différente à ces évènements, enrichissante pour tous les passionnés d’Histoire en général, et de Moyen-âge en particulier. Les croisades vues par les arabes se situent donc entre l’essai et le roman historique.