Les amants de Byzance n’est pas une simple histoire d’amour : ce roman de Mika Waltari relate aussi les derniers jours de Constantinople.
L’histoire des amants de Byzance
Byzance, au tournant du XVème siècle, est aux portes d’un bouleversement sans précédent : l’Empire Byzantin, héritier direct de la Rome antique et qui a survécu à l’effondrement de l’Empire Romain d’Occident, est sur le point de céder face aux coups de boutoir des armées ottomanes.
Derrière les remparts de la prospère Byzance, assiégées par les forces turques, un couple s’aime avec passion. Jean L’Ange et la ravissante Anna Notaras vivent une relation enflammée et dangereuse. Jean L’Ange s’est enfui du camp du sultan, et il plane sur lui des soupçons sur sa loyauté, tandis qu’Anna est la fille de l’un des principaux dignitaires de la ville. Tout les oppose, et de puissantes forces oeuvrent à les séparer. Cette chronique intime recoupe la grande Histoire, les épreuves vécues par Anna et Jean renvoient, en reflets, aux avanies et aux drames que supporte l’Empire en pleine décadence, au bord du collapsus.
Car, protégés par les murs millénaires, plus que par les hommes qui les gardent, les deux amants voient la ville bouffie d’orgueil se lancer en inutiles querelles, disserter sur le sexe des anges quand l’orage gronde à ses portes. Ils sont témoins des luttes intestines que se livrent entre eux les chrétiens, Latins et Grecs, Byzantins, Vénitiens ou Génois.
Pourquoi faut-il le lire ?
Les amants de Byzance n’est pas un roman historique à proprement parler, mais bien un véritable drame, dans la lignée de ce que peut écrire un auteur comme Shakespeare. Tous les ingrédients sont réunis, et l’Histoire, ici, semble écrite d’avance : Byzance n’est déjà plus, alors que ses murailles résistent encore. La vague bruissante de menaces, aux portes de la ville, évoque cette dimension prophétique d’un désastre que, déjà, rien ne peut empêcher. Et les hommes, contre toute logique, courent à leur perte. Qu’ils s’aiment ou qu’ils se détestent.