Et si le roman historique était un roman écrit aux temps de l’Histoire ? Le morte d’Arthur (le : non non, ce n’est pas une faute) est une collection de récits sur la Table ronde écrit au Moyen-âge.
L’histoire du morte d’Arthur
Commençons par une précision. Nous écrivons bien Le morte d’Arthur, et non La morte d’Arthur : le morte d’Arthur signifiant, en moyen français du XVème, la mort d’Arthur.
Le morte d’Arthur est au confluent du roman et de la chronique, en un temps où les mythes tendaient à se confondre avec les faits réels et avérés. Dans le Morte d’Arthur, Thomas Malory a compilé huit récits tournant autour de l’univers du roi Arthur. Successions de combats, de quêtes et de défis, entrecoupés par des banquets, des tournois et la cour faite à de nobles dames, le morte d’Arthur offre un rythme haletant, qui parfois peut même sembler un peu excessif et répétitif au lecteur moderne… Mais qu’il est bon de se plonger au coeur de la littérature d’antan !
Pourquoi faut-il le lire ?
Le morte d’Arthur est une plongée dans les mécanismes archaïques du roman. On y retrouve ainsi, exacerbés, les rouages qui font toujours les récits d’aujourd’hui. Le style, pour l’époque, était résolument moderne, avec un rythme soutenu, voire haletant.
Le lecteur retrouvera avec plaisir, à travers huit histoires différentes, les plus connus des personnages de la Table Ronde, comme Lancelot, Gareth ou encore Tristan. Avec les romans de Chrétien de Troyes, La Morte d’Arthur est l’un des grands romans de chevalerie de l’époque médiévale, qui a contribué à diffuser et à enrichir le mythe arthurien. Sans le formidable travail d’auteurs comme Chrétien de Troyes et Sir Thomas Malory, peut-être le mythe arthurien n’aurait pas eu le retentissement qui est le sien aujourd’hui dans l’imaginaire occidental ?