Les années de plomb, de Lélia Trocan, est un témoignage édifiant sur les horreurs du régime communiste roumain.
L’histoire des années de plomb
Il ne faisait pas bon être intellectuel en Roumanie, durant la domination sordide des deux Ceausescu. La famille Trocan, opposante au régime, a été déportée dans un camp de travail au sud-est de la Roumanie, dans la province du Baragan. Même libérée, la famille continuera de subir la pression du régime pendant de nombreuses années, que l’auteur qualifie de plomb… Filatures, pressions et menaces en tous genres, l’étau jamais ne se desserre.
Les années de plomb propose une radiographie du totalitarisme et du goulag roumains. Toute la famille Trocan a été déportée au sud-est de la Roumanie, en Baragan. Son calvaire se poursuivra dans les camps de travail forcé et dans les prisons : persécutions sociales, privations matérielles, filature et terreur. Selon l’auteur, « la réalité a dépassé toute fiction », mais l’absurde peut être vaincu par l’espoir d’un lendemain différent de la veille. Se situant à la frontière d’un roman historique, d’un journal autobiographique et de voyage, d’un roman policier et d’un roman réaliste, ce récit met en jeu le devoir de mémoire pour les disparus qu’il évoque.
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Pourquoi faut-il le lire ?
Lorsqu’on évoque les atrocités des régimes communistes, l’URSS est le premier pays qui nous vient à l’esprit. Peu pensent aussi au régime pervers du couple Ceausescu, qui imposa à son peuple des barbaries innommables et d’affreuses privations. Un palais présidentiel, par exemple, a été érigé tandis qu’une importante frange de la population mourrait littéralement de faim.
Célia Trocan a connu ces années de plomb. Son livre est d’autant plus poignant qu’il retrace des trajectoires véritables, des drames réels. À mi-chemin entre un roman policier et une autobiographie, dépeignant un quotidien où l’aventure est toujours sous-jacente, il participe d’un devoir de mémoire : pour ne jamais oublier.