Parfois, le roman historique prend bien des libertés vis à vis de la rigueur habituellement accordée aux faits. Avec La nuit de Lampedusa, de Daniel Picouly, on ne peut que se réjouir de cette libéralité.
L’histoire de La nuit de Lampedusa
En juin 1799, le mulâtre Joseph Bologne de Saint-George, plus connu sous le nom de chevalier de Saint-Georges, décède à Paris. Célèbre musicien et escrimeur émérite, il meurt dans le dénouement, mais avec certains honneurs que la presse lui rend.
Mais qui sait que son ami Dumas, général fait prisonnier en Sicile, lui a demandé son aide ? Ne pouvant honorer ce lien d’amitié, et pour cause, puisqu’il a été fauché par la mort, d’autres répondront à l’appel : Jeanne, son ultime amour, et deux autres frères d’armes, fidèles de la première heure, s’engagent à arracher le malheureux général de sa geôle. Ils n’imaginent pas encore tout le rocambolesque des aventures qui les attendent. Quelque part en Méditerranée, non loin de l’île de Lampedusa, leur route croise celle d’un général amer, vaincu en Egypte malgré une succession de victoires remportées avec panache. Un certain Napoléon Bonaparte…
Pourquoi faut-il le lire ?
La nuit de Lampedusa est un grand roman d’aventures, digne de ce qu’aurait pu écrire un Alexandre Dumas. Les largesses que son auteur, Daniel Picouly, s’est accordé vis à vis des évènements historiques, sont au service d’une intrigue palpitante, qui apporte un certain éclairage sur des personnages et des situations vraies.
La nuit de Lampedusa est un roman historique vraisemblable, à défaut d’être vrai. L’auteur de L’Enfant léopard, qui a gagné le prix Renaudot, nous offre un roman divertissant, qui nous fera sourire, frémir, et qui nous tiendra scotché aux pages jusqu’au dernier mot. Mission accomplie !
Période : Napoléon